I hope some day...
Ruée vers les bureaux de vote en Floride, qui ouvrent par anticipation...Faut-il espérer ce changement que beaucoup attendent de part et d'autre du grand océan?
Mort de Soeur Emmanuelle... celle qui avait de l'espoir pour ceux qui n'en ont plus... Mais qui sera capable de prendre un tel engagement, à présent?
Une petite fille est née à La Rochelle, d'une amie qui fête juste ses quarante printemps... espérances d'un amour vivant et fort.
Un gars qui mendie au coin de ma boulangerie, il a mon âge j'en suis sûre, et j'ai honte, je le regarde de loin manger voracement le sandwich que je lui ai acheté, j'ai honte parce que je me sens démunie et privilégiée, et ce n'est pas ce que je voulais quand j'étais enfant, ce n'est pas ce que j'espérais faire.
Des gens qui s'émeuvent, qui écrivent, qui fraternisent, de blogs en blogs, comme quoi le partage sur la toile existe et trace un signe d'espoir qui nous relie.
Nous, les êtres humains, nous voudrions que tout aille bien, pour nous, nos proches, nos amis, mais parfois nous sommes rattrapés par cette glue qui nous accable, nous fait sentir petits, misérables, hésitants... Parfois, on est là, balancés entre l'espoir et le désespoir.
C'est sentir ça, qui fait que j'ai ouvert ce blog, fermé les autres ou les ai laissés de côté.
Ce n'est rien, c'est dérisoire, futile, c'est ce que je peux me permettre de faire parce que je suis du bon côté de la barrière.
C'est ce bouillonnement que personne pour le moment, et rien de ce qui m'est arrivé, n'ont pu contraindre, freiner, ou rabaisser: la profonde haine et la révolte que j'éprouve contre ce qui me semble injuste.
J'ai besoin de le dire, de l'écrire, et le web me semble un bon moyen de toquer chez le voisin / la voisine pour savoir si là-bas aussi, derrière l'écran, il y a des raisons d'espérer.
On en est tous rendu là, ma chère Anaïs, à se prendre la tête entre les mains pour se dire, b***, comment faire pour qu'il y ait un peu d'humanité dans cette société qui nous lamine.
RépondreSupprimerJe suis vraiment concerné par ton billet pour plusieurs raisons. Ma fille vient de mettre au monde une très jolie petite métisse, et je me demande avec encore plus d'acuité quel sera son avenir, dans un pays qui n'arrive pas à intégrer les minorités et les différences.
Je viens de me faire débarquer la semaine dernière par un patron voyou qui estime qu'à mon âge, on a plus assez d'entrain pour développer l'activité, alors que je bosse avec lui depuis 15 ans et que j'ai formé tous les petits jeunes qui sont arrivés dans la boite. Et je me dis qu'il ne faudrait pas grand chose pour basculer dans la rue, même avec mon vécu et mon niveau socio-professionnel.
Mais en avançant dans le temps, et en constatant les dégâts, on se demande de quel côté prendre le manche pour reconstruire ce qui a été mis à bas.
Tiens, je me rappelle, dans mes années Larzac, début 70, quand on lisait Charlie Mensuel, Politique Hebdo et la Gueule Ouverte, on parlait de la pelle et la pioche pour bâtir un monde meilleur.
Je vais construire ce hâvre de paix pour les miens et ceux que tu cites, en Bretagne. J'espère qu'en se serrant les coudes, on y arrivera, mais c'est pas gagné, je suis un peu las.
Je vous embrasse, les soeurs, votre combat est méritoire, il faut des consciences comme vous.
Imagine all the people ....
RépondreSupprimerDans quel monde vivons-nous? Celui que nous subissons ou celui que nous construirons...
Cher Philémon, ne soit pas las, même si tu en as envie, car, ma toute petite et récente expérience me prouve que c'est dans les moments où on doute de tout, surtout de nous mêmes et où l'on croit que tout s'est effondré, qu'une main se tend.
RépondreSupprimerEt oui, cette idée, on me l'avait dite quand j'étais plus jeune, bon, je n'y croyais pas vraiment, mais en fait, si, ça arrive, il y a toujours quelqu'un sur le chemin.
Et tu as la chance d'être entouré de tes proches qui t'aiment, alors, il faut aller de l'avant.
Les enfants, ils auront l'avenir que nous leur construirons, celui pour lequel nous devrons nous battre. On croyait que nos grands-parents avaient fait ça pour nous et qu'on n'avait plus qu'à en profiter, mais nous aussi il faudra bien qu'on se retrousse les manches.
Les patrons voyous quel sens donnent-ils à leur vie? Un jour, eux aussi ils finiront dans la tombe comme tout un chacun et alors, à quoi cela aura servi tous ces actes déresponsabilisés?
Peut-être que grâce à ça, tu as l'opportunité de ne pas passer à côté de ce et ceux qui comptent,qui sait?
Il y a toujours un revers de la médaille m'avait dit une amie quand j'étais au lycée, et ça aussi c'est vrai: ce qui aujourd'hui te met en difficulté peut demain faire ton bonheur.
Courage et "no pasaran"
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Monbricabrac: oui voilà, c'est bien résumé. En substance je dirai qu'on a toujours le choix de subir ou de construire, c'est vraiment ça le truc important: le choix.