Des profs pour en saigner...
A l'heure où des audits sont réalisés auprès des rectorats pour s'enquérir de l'absentéisme des profs et de leurs remplaçants, à l'heure où l'on cherche à ouvrir des "agences de remplaçants pour l'Educ. Nat.", à l'heure où le démantèlement de l'enseignement secondaire est stratégiquement organisé par le recrutement en masse de vacataires ou de contractuels précaires, à l'heure où la suppression des TZR formés et qualifiés pour le remplacement est programmée, à l'heure où l'on demande tout et son contraire aux profs et où l'on fait tout et son contraire avec des directives ministérielles et des changements de programmes de dernière minute, qui vident les savoirs de leur sens car de plus en plus saupoudrés et réduits à peau de chagrin, qui vident les enseignements de leurs contenus car de plus en plus appliqués dans l'urgence et sans recul, à l'heure où l'on conçoit de plus en plus le monde de l'école comme un univers déstructuré, privé de moyens humains et culturels, appauvri et pragmatique, à l'heure où les profs et leurs élèves ne sont plus que des variables d'ajustements sur des tableaux statistiques, je vous recommade de lire ce témoignage.
Parce que si c'est ça l'école que vous voulez, c'est ça, l'école que vous aurez. Une école injuste, une école inhumaine et violente. Une école de merde.
C'est édifiant, mais pas étonnant, par les temps qui courent.
RépondreSupprimerJe me demande dans quel état sera l'enseignement quand ma petite-fille sera en âge d'aller à l'école.
Je l'avais lu dans Libé... D'ailleurs, ce jour-là, la rédaction avait laissé sa place à 50 intellectuels. Un vrai plaisir de lire l'actualité décryptée par ces consciences ;0)
RépondreSupprimerBen mon deuxième commentaire concerne Michel Serres :-(
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