La traque continue ...
Je parle de la traque aux sans-papiers bien sûr ! Eux qui sont responsables de tous les maux actuels en France.
Après ce qu'on peut qualifier de rafles cet été; après que les préfets aient été rappellés à l'ordre il y a moins de 10 jours pour ne pas avoir respecté leurs quotas d'expulsion (ha ! résisteraient-ils les bougres ?), ce sont les hussards de la république à qui ont demande de faire dans la délation .... de leurs élèves !!...
Et oui comme tout le monde le sait un mal doit être pris à la racine, c'est sans doute pourquoi l'inspection académique du Haut-Rhin a envoyé un mail hier aux écoles, leur demandant de lister leurs élèves sans-papiers "dans la journée". Un charter était sans doute prévu le soir même ?
Lisez plutôt :
Les élèves sans-papiers bientôt fichés à l'école?
Par Chloé Leprince (Rue89) 14H07 19/09/2007
Levée de boucliers chez les enseignants du premier degré dans le Haut-Rhin: lundi, les directeurs d’école ont reçu un e-mail de l’inspection d’académie du Haut-Rhin leur demandant de recenser "dans la journée" les élèves sans-papiers scolarisés dans leur établissement. Une consigne abandonnée peu de temps après.
C’était la première fois que le rectorat se montrait si explicite, mais, pour Gilles Hargous, secrétaire académique de Sud Education en Alsace, "ce courrier s’inscrit dans la droite ligne de la politique actuelle".
Quelques heures plus tard, un second message électronique parvenait ainsi aux chefs d’établissements, annulant la demande initiale. Derrière ce couac, "une simple erreur d’interprétation", fait valoir Richard Franco, directeur de cabinet du recteur. D’après lui, "ce courrier n’aurait jamais du exister":
"Le service de la vie scolaire a interprété une demande d’information émanant de la fédération de parents d’élèves FCPE. Mais nous n’avons jamais voulu relayer aucune consigne émanant de quelque ministère que ce soit."
Mercredi matin, Xavier Darcos décrochait son téléphone pour convoquer au ministère l’inspecteur d’académie afin de déterminer "comment une telle erreur avait pu se produire". "J’ai dit à l’inspecteur d’académie que je lui conseillais de ne pas renouveler l’expérience", a grondé le ministère de l’Education nationale.
Gaffe authentique ou vraie sonde destinée à tâter le terrain? Côté syndicats, on évoque volontiers la deuxième possibilité. "Si cet e-mail existe, c’est que quelqu’un l’a bien écrit. C’est peut-être signe qu’on veut amorcer la pompe, tester la réaction des enseignants avant d’aller plus loin", avance ainsi Michel Jacquot, délégué régional Unsa en Alsace.
Cette affaire intervient alors que la "base élèves", un fichier renseignant un volet d’informations sur chaque élève, incluant sa nationalité, est progressivement mise en place, suscitant de vives critiques de la part du corps enseignant. "Je ne vois pas de quoi vous parlez", a répondu le directeur de cabinet du recteur d’académie, Richard Franco, à Rue89 au sujet de la "base élèves". Pourtant, ce système informatique de gestion des établissements tend à être généralisé en Alsace, comme ailleurs en France.
Lui-même directeur d’école à Strasbourg, Michel Jacquot, de l’Unsa, refuse pour sa part de remplir le formulaire concernant la nationalité.
"Je coche la case 'nationalité inconnue'. Je ne veux pas donner une information qui n’est pas sûre et il ne relève pas de mes prérogatives de faire une enquête sur la nationalité exacte des élèves."
Comme d’autres directeurs d’écoles, il rapporte que le rectorat "presse le pas" et enjoint de plus en plus fermement les chefs d’établissement à adopter la "base élèves" au plus vite. En ce qui le concerne, le représentant syndical n’envisage ni d’adopter le nouvel outil dans l'immédiat, ni de commencer à remplir la case nationalité.
Jusqu’à présent, le réseau RESF conseillait plutôt aux familles sans-papiers de se manifester auprès des enseignants, espérant d’une mobilisation plus efficace en cas de contrôle.
Source : Rue89 : http://rue89.com/2007/09/19/les-eleves-sans-papiers-bientot-fiches-a-lecole
Après ce qu'on peut qualifier de rafles cet été; après que les préfets aient été rappellés à l'ordre il y a moins de 10 jours pour ne pas avoir respecté leurs quotas d'expulsion (ha ! résisteraient-ils les bougres ?), ce sont les hussards de la république à qui ont demande de faire dans la délation .... de leurs élèves !!...
Et oui comme tout le monde le sait un mal doit être pris à la racine, c'est sans doute pourquoi l'inspection académique du Haut-Rhin a envoyé un mail hier aux écoles, leur demandant de lister leurs élèves sans-papiers "dans la journée". Un charter était sans doute prévu le soir même ?
Lisez plutôt :
Les élèves sans-papiers bientôt fichés à l'école?
Par Chloé Leprince (Rue89) 14H07 19/09/2007
Levée de boucliers chez les enseignants du premier degré dans le Haut-Rhin: lundi, les directeurs d’école ont reçu un e-mail de l’inspection d’académie du Haut-Rhin leur demandant de recenser "dans la journée" les élèves sans-papiers scolarisés dans leur établissement. Une consigne abandonnée peu de temps après.
C’était la première fois que le rectorat se montrait si explicite, mais, pour Gilles Hargous, secrétaire académique de Sud Education en Alsace, "ce courrier s’inscrit dans la droite ligne de la politique actuelle".
Quelques heures plus tard, un second message électronique parvenait ainsi aux chefs d’établissements, annulant la demande initiale. Derrière ce couac, "une simple erreur d’interprétation", fait valoir Richard Franco, directeur de cabinet du recteur. D’après lui, "ce courrier n’aurait jamais du exister":
"Le service de la vie scolaire a interprété une demande d’information émanant de la fédération de parents d’élèves FCPE. Mais nous n’avons jamais voulu relayer aucune consigne émanant de quelque ministère que ce soit."
Mercredi matin, Xavier Darcos décrochait son téléphone pour convoquer au ministère l’inspecteur d’académie afin de déterminer "comment une telle erreur avait pu se produire". "J’ai dit à l’inspecteur d’académie que je lui conseillais de ne pas renouveler l’expérience", a grondé le ministère de l’Education nationale.
Gaffe authentique ou vraie sonde destinée à tâter le terrain? Côté syndicats, on évoque volontiers la deuxième possibilité. "Si cet e-mail existe, c’est que quelqu’un l’a bien écrit. C’est peut-être signe qu’on veut amorcer la pompe, tester la réaction des enseignants avant d’aller plus loin", avance ainsi Michel Jacquot, délégué régional Unsa en Alsace.
Cette affaire intervient alors que la "base élèves", un fichier renseignant un volet d’informations sur chaque élève, incluant sa nationalité, est progressivement mise en place, suscitant de vives critiques de la part du corps enseignant. "Je ne vois pas de quoi vous parlez", a répondu le directeur de cabinet du recteur d’académie, Richard Franco, à Rue89 au sujet de la "base élèves". Pourtant, ce système informatique de gestion des établissements tend à être généralisé en Alsace, comme ailleurs en France.
Lui-même directeur d’école à Strasbourg, Michel Jacquot, de l’Unsa, refuse pour sa part de remplir le formulaire concernant la nationalité.
"Je coche la case 'nationalité inconnue'. Je ne veux pas donner une information qui n’est pas sûre et il ne relève pas de mes prérogatives de faire une enquête sur la nationalité exacte des élèves."
Comme d’autres directeurs d’écoles, il rapporte que le rectorat "presse le pas" et enjoint de plus en plus fermement les chefs d’établissement à adopter la "base élèves" au plus vite. En ce qui le concerne, le représentant syndical n’envisage ni d’adopter le nouvel outil dans l'immédiat, ni de commencer à remplir la case nationalité.
Jusqu’à présent, le réseau RESF conseillait plutôt aux familles sans-papiers de se manifester auprès des enseignants, espérant d’une mobilisation plus efficace en cas de contrôle.
Source : Rue89 : http://rue89.com/2007/09/19/les-eleves-sans-papiers-bientot-fiches-a-lecole
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