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Philémon-le-lecteur nous a envoyé une info, qu'on relie ci-dessous.
En ce moment, on est assez loin de la blogosphère... mais on n'oublie pas le blog. C'est juste que c'est l'été... les oiseaux chantent, tout ça...
Donc tout ce qui suit vient de ce blog avec l'autorisation de son auteur.
Merci à elle. (je suis vraiment qu'une grosse feignasse)
A plus
EDIT: et comme j'ai vraiment pas envie de me faire chier ce soir je vous invite à lire aussi cet article de Maëster, et les liens qui vont avec.
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Nous tenons des blogs, et il semblerait que nous soyons lus par des gens : c’est bien… Certains d’entre vous ont des stats qui tuent ? C’est bien ! Les bloggeurs font le buzz, à ce qu’on raconte ? Super ! Alors buzzons. Utilisons nos blogs pour propager aussi des infos qui valent le détour. Qu’on soit modeuse, sexbloggeuse, intimiste, ebuzzé(e), élitiste, vendu(e) au grand capital ou complètement bénévole, qu’on soit large d’esprit ou coincé(e) du fion, qu’on s’apprécie ou qu’on ne puisse pas se blairer, je le dis clairement : AUJOURD’HUI, ON S’EN COGNE ! Alors pas de chichis : copiez, collez, diffusez ! Loin des tentatives de récupération politique ou des magouilles médiatiques, moi je vous le dis : en France, il se passe des choses qui me font carrément mal au cul. Donc à vos claviers, pomme C - Pomme V pour les MACquereaux et MACqurelles, Ctrl C - Ctrl V pour les PCistes. Mon intro d’une rare élégance peut être copiée avec, c’est zéro effort !
21 juin 2008, 02:00
RESF REFUSE DE RENCONTRER HORTEFEUX
COMMUNIQUÉ
Le Réseau Éducation Sans Frontières a rejeté l’invitation du ministre qui souhaitait le rencontrer à la veille de la présidence française de l’Union Européenne. Le RESF s’en justifie dans une lettre.
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article14174 ou ci-dessous.
Monsieur le ministre,
Vous avez souhaité rencontrer des représentants du Réseau Éducation Sans Frontières avant la présidence française de l’Union européenne. Dans le contexte actuel, une telle entrevue nous semble inutile. Nous ne répondrons pas à votre invitation.
Malgré les fortes réticences de certains d’entre nous, dues entre autres à l ‘intitulé de votre ministère, nous avions accepté d’être reçus l’an dernier pour ne pas condamner votre politique avant que vous l’ayez officiellement énoncée.
Depuis lors vous avez fait vos preuves, au-delà de tout ce qu’on pouvait redouter.
Vous avez fait voter une loi destinée à empêcher les parents et les enfants de vivre ensemble et jetant l’opprobe sur une immigration dont votre texte insinue, par son existence même, qu’elle serait trop prolifique et aux filiations si douteuses qu’il faudrait recourir aux tests ADN pour les établir – pratique jusqu’alors réservée aux affaires criminelles.
Vous avez assigné à vos services l’objectif de 25000 expulsions en 2007, 26000 en 2008, 28000 en 2009, précisant à l’unité près, les quotas dus par chaque préfecture, comme s’il s’agissait de fret. Que n’exprimez-vous vos objectifs en têtes ou en quintaux ?
Une expulsion est un cataclysme. C’est tout à la fois une arrestation inopinée, un emprisonnement, la privation de son logement, un licenciement minute, la spoliation de la totalité de ses biens, parfois la séparation brutale d’avec son conjoint et ses enfants, la dislocation de tout lien avec son milieu et ses amis et une reconduite contrainte, éventuellement assortie de violences. C’est une humiliation totale dont on ne se remet pas. Le pays dans lequel on avait placé son espoir d’une existence nouvelle, qu’on avait parfois bataillé des années pour rejoindre, vous rejette, vous expulse et vous dépose comme un déchet, sans bagage, sur un tarmac où personne ne vous attend. Même quand les expulsés ont des proches au pays, il arrive que la honte les empêche de les rejoindre : celui qui faisait vivre toute une famille est devenu une charge. Nombre d’expulsés finissent désespérés, désocialisés, à la rue, mendiants, fous ou suicidés.
Ces ravages ne sont ni des accidents, ni des faux frais de votre politique.Ils sont son essence même.
Définissant le rôle de votre ministère dans une lettre aux évêques de France, vous assuriez : «Il faut […] adresser un message clair aux candidats à l’émigration, en leur démontrant que la clandestinité est une voie sans issue». Comment faire cette démonstration ? Toute l’histoire en témoigne, les seuls «messages clairs» susceptibles de faire fuir une population de là où elle est établie ou de l’empêcher de se rendre là où elle espère un avenir sont la violence et la terreur. La société française n’est aujourd’hui pas prête à accepter le recours à la violence ouverte.Heureusement. Mais la longue liste des situations choquantes de brutalité engendrées par votre politique témoigne du risque d’une dérive.
Quelques exemples, en quelques mois, à Paris. 20 janvier 2008, Sena, 9 ans, passait 24h, seul, enfermé chez lui, terrorisé. Son père sans papiers était en garde à vue au commissariat du 10e. 8 février, Osman, 2 ans et demi était seul pendant 3 jours, son père en rétention à Vincennes, sa mère à l’hôpital en train d’accoucher. 4 mars, Cécile, 6 ans et Sylvie, 5 ans, étaient seules, leurs parents en garde à vue au commissariat du 20e… Mars, Jennifer, 2 ans et Yasmina, 2 mois et demi, seules pendant 15 jours, leurs parents en rétention, lui à Vincennes, elle à Cité… 27 mai 2008, Jeanne, 2 ans seule, son père en rétention à Vincennes, sa mère alors au Sénégal… A chaque fois, la police était informée que les enfants étaient seuls. A chaque fois, des parents, amis, militants du RESF ont veillé à la sécurité des enfants ; Samir, 19 ans, élève du LP de Villeneuve sur Lot expulsé moins de 24 heures après son arrestation sur une convocation piège. Des arrestations au domicile de familles entières.240 enfants en rétention en 2007. Yvan, Tchétchène de 12 ans, rendu invalide après être passé par la fenêtre à Amiens en août 2007 pour n’avoir pas affaire à la police française. Chunlan Zhang tuée à Belleville dans les mêmes circonstances. John Maïna, 19 ans, suicidé en février 2008 en apprenant que l’asile lui était refusé, Baba Traoré, 29 ans, noyé dans la Marne en avril 2008 pour échapper à un contrôle de police.
Ces morts, ces drames, ces automutilations, ce désespoir qu’engendre votre action ne vous hantent-ils pas ? Etes-vous fier d’imposer de telles missions à vos services ?
Il vous arrive d’en dire peut-être plus que vous ne le souhaiteriez. C’est ainsi que vous déclariez dans Le Figaro du 25 avril 2008 : «Si mon souci est de répondre aux besoins des secteurs en pénurie de main d’oeuvre, j’ai aussi le devoir d’accompagner l’ensemble de la communauté nationale vers l’emploi. […]Dois-je laisser sur le bord de la route des étrangers qui ont fait l’effort d’entrer légalement sur le territoire, de satisfaire le parcours d’intégration ? Faut-il sacrifier leurs enfants nés ici ? […]. Discours stupéfiant. Est-ce à dire qu’il y aurait des emplois «réservés» ? Occupés par des sans-papiers aujourd’hui, ils seraient «offerts» aux immigrés en situation régulière ou à «leurs enfants nés ici», c’est-à-dire Français pour la plupart mais n’ayant pas la tête à l’être assez pour qu’on ne leur propose pas les emplois dévolus aux immigrés. Jusqu’à combien de générations ? A trop finasser on s’expose à laisser échapper une sottise … ou le fond de sa pensée ? Il serait utile que vous vous expliquiez clairement et le cas échéant, vous corrigiez ces propos.
La directive «retour» que vous avez adoptée avec vos collègues de l’Union européenne place les étrangers sans papiers dans des conditions proches de celle de l’état de siège : jusqu’à dix-huit mois d’internement pour le seul fait d’avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe ; rétention et expulsion de mineurs et de personnes vulnérables (femmes enceintes, personnes âgées, victimes de torture…) ; possibilité d’expulser des personnes vers un pays de transit, même en l’absence de lien avec ce pays ; interdiction de retour sur le territoire européen pour une durée de cinq ans de ceux ayant été expulsés ; absence d’obligation de fournir un titre de séjour aux étrangers souffrant de maladies graves ; application aux mineurs isolés de l’ensemble de ces mesures.
Les objectifs que vous dites vouloir assigner à la présidence française (interdiction des régularisations, renforcement des actions policières, discours sur l’aide au développement, identiques depuis 1970) sont dangereux et, de plus, inefficaces.
Selon les chiffres de votre ministère, de 200 à 400 000 étrangers sans papiers vivent en France. Il vous faudrait de 8 à 16 ans pour les expulser tous, au rythme de 25 000 par an, à supposer qu’il n’y ait ni naissance, ni entrée nouvelle.
L’action du RESF depuis quatre ans a contribué à mettre en évidence une évolution profonde de la société française, l’acceptation de ce qu’elle est, une société diversifiée du point de vue de ses origines.
Le courant auquel vous vous rattachez prétend par calcul politicien enrayer cette tendance de fond. A cette fin, il recourt à des moyens attentatoires aux droits de l’Homme et à la dignité. Nous sommes convaincus que si d’aventure un manuel d’histoire consacre un jour quelques lignes à votre action, elles ne vous feront pas honneur.
Ajoutons, pour finir que rien dans vos récentes déclarations ne laisse augurer un changement de votre politique ni même l’ouverture d’un dialogue dont la seule fonction à vos yeux semble être une opération de communication en prélude à la présidence française de l’Union européenne.
Ces raisons, entre autres, nous font décliner votre proposition d’audience.Nous vous prions, Monsieur le ministre, d’agréer l’expression de la considération que mérite votre politique.
Pour le Réseau Éducation Sans Frontières
Richard Moyon
Merci à toi :)
RépondreSupprimerDe nada, je trouve ton idée super. Faire du buzz avec les blogs ça marche parfois, et profitons-en tant que tout n'est pas sous contrôle...
RépondreSupprimerLa politique de la droite n'a jamais voulu être "sociale", que ce soit au niveau santé, retraite, pouvoir d'achat, travail ou culture.
RépondreSupprimerLe programme de sarkosy encore moins, cherchant plus à démanteler les services sociaux pour le mettre entre les pattes du "MARCHÉ".
Et pour plaire à l'opinion de droite - ou des mous du bulletin de vote - quoi de mieux qu'une politique sécuritaire et une communication paranoïesque ?
quelque part, je m'étonne que des gens s'étonnent de cette politique-là : elle n'est que prémisces de ce qui nous attend...
Le pire est avenir !
RépondreSupprimerNon, je ne m'en étonne pas cher Philooo, de cette politique.
RépondreSupprimerQuand j'en parlais à des amis (qui votent gentiment PS krrrrr) il y a déjà presque dix ans, je passais pour une conne aux grandes utopies qui voit le Mal (je préfère voir le mâle) partout et hurle au complot des Grands Méchants de Droite contre les Gentils Bisounours de Gauche...
Bon maintenant ça se vérifie. En pratique. Et sans complexes.
Des tas de gens bien plus intelligents et érudits que je ne le serais jamais, publient depuis des années sur les stratégies du fascisme, expliquent son fonctionnement, son mode de communication, ses moyens d'argumentation etc.
J'ai vraiment fait l'effort de me documenter là-dessus, c'est pour ça que je suis convaincue que la politique que nous subissons est fasciste.
Mais si je le dis, ou l'écris quelque part, il faut remettre le couvert pour prouver que je ne fais pas un amalgame débile avec une pensée rasibus.
C'est chiant.
Alors voilà, je ne m'étonne pas de l'évolution socio-politique de notre pays, voire des pays de façon générale.
Je suis convaincue depuis 13 ou 14 ans, disons, depuis le premier mandat de Chirac, que nous allons revivre les heures sombres que nos grands-parents ont vécues. Et ce, de façon pernicieuse, avec des stratégies de comm' efficaces qui voilent le fond au profit de la forme, ce qui fait que peu de gens seront apptes à comprendre vraiment les enjeux ou les conséquences des politiques mises en oeuvre.
Et quand ils crieront au loup, on se foutra de leur gueule, comme ça m'arrive fréquemment, de manière plus ou moins larvée, en me traitant de gauchiste notamment, ou en me disant que j'exagère.
Bref, je m'en fous, tout ce qui compte pour moi c'est d'être en résistance, et je crois l'être en faisant ce blog avec ma frangine.
On dit la droite, la gauche, c'est bonnet-blanc et blanc-bonnet.
Bon ok, mais ça c'est bon pour les couilles-molles.
Je fais encore cette différence, parce que je sais d'où je viens, et que, ce que j'ai acquis comme "privilèges", ce qui a permis à mes grands-parents de s'en sortir, d'avoir une vie décente, de pouvoir profiter un peu de cette vie, ce qui a permis que je sois une femme indépendante et libre autant dans mes pensées que dans mon corps, ce n'est jamais des politiques de droite qui l'ont rendu possible.
En ce moment je suis plongée dans le drame romantique et je lis Hugo, j'ai aussi relu sans famille d'Hector Malot, pour me changer les idées entre deux pavés critiques, et bien voilà, tout est dit.
Tout est dit dans ces bouquins qui n'ont pas pris une ride, qui critiquent le pouvoir et déjà, refusent la marchandisation de l'art ou des valeurs humaines, cherchent à "changer la vie" et offrent une autre vision de l'humanité.
Je crois à ça, pour moi, c'est ça la gauche.
Alors le démantèlement social de naboléon ne m'étonne pas, il ne me rend pas triste ou résignée, ou amère, il me REVOLTE!!!!!!!
Buzzons ! buzzons !
RépondreSupprimerC'est la plus jolie saison !
Merci aux commentateurs pour les infos et liens.
Tiens à ce propos, il y a cette initiative d'un maire et conseiller général PS d'une pétition pour le droit de vote des étrangers (en situation régulière) aux élections locales.
RépondreSupprimerCe droit existe déjà pour les étrangers ressortissants d'un pays de l'UE, il s'agit de l'étendre à ceux issus de pays hors UE, résidant en France et participant en travaillant au (plus ou moins) bon fonctionnement de ce P***** de pays des Droits de l'Homme....
C'est là que ça se passe :
http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1779
Rhââ, moi aussi j'ai mal au cul. Dernière en date : les pubs du gouvernement dans les médias... On croit rêver. Ils y parlent pouvoir d'achat au même moment où ils annoncent 0,9 % de hausse sur le Smic. C'te blague. Foutage de gueule ou dictature ?
RépondreSupprimerAnaïs Nin : je sais bien que toi, tu ne t'étonnes pas (ou alors tu tétonnes peut-être), je parlais des gens en général, des auditeurs de radios qui se manifestent parfois sur le sondes, de lecteurs qui envoient leur bafouille...
RépondreSupprimerêtre en résistance, oui, la formules me va ! et tant pis pour les frileux-sceptiques-pas-concernés-dubitatifs-faut-pas-exagérer...
Eh bien, le buzz marche. Pour continuer dans cette même veine, les trois pages dans Libé de ce jour.
RépondreSupprimerJe suis d'accrd avec vous, Anaïs, insidieusement, on s'approche d'un régime que je ne qualifierai pas encore de fasciste, dans la mesure où il existe encore quelques consciences qui n'ont pas été muselée, mais en tout cas ultra libéral, dans lequel le faible n'a plus sa place, qu'il soit sans-papiers, précaire RMiste, vieux, malade, noir, ou beur...
La droite décomplexée qu'ils disent, vivement que la gauche se décomplexe de la même manière, avec des vraies valeurs humanistes et de solidarité, et pas le piètre spectacle qu'elle nous donne en ce moment.
Enfin, comme dit Elise, c'est la saison des amours, c'est l'été, et je fête la naissance d'une petite Kymia dans le foyer de ma fille. Une belle petite à la peau brune, le métissage est en marche, c'est ça qui permettra de retrouver les valeurs qui ont fait la douceur et l'intelligence de notre pays.
Gardons espoir, mais restons éveillés.
Bonne saison chaude à vous deux, et à tous vos lecteurs.
Merci de vos commentaires.
RépondreSupprimer@Arvalafenn: le projet pour les langues régionales retoqué par le sénat, ça aussi ça me fait mal au bide...
@Anakin: mais non, le pire n'est pas mon/notre avenir.
@Philooo: oui, je tétonne! Ferme! Et je t'envoie la bise. Simple partage.
@Philémon: la saison est chaude mais on a des ventilateurs, et de l'eau fraîche... Bienvenue à Kymia, chez moi aussi, dans ma famille on mé-tisse nos attaches et ça nous fait du bien.