dimanche 30 novembre 2008

Un vrai papa

Que ne dit-on pas sur les hommes par les temps (modernes?) qui courent, rampent et tournent en rond...
Tout et le contraire, beaucoup de préjugés, d'idées reçues, plaquées sur la majorité des mecs à cause d'une minorité d'imbéciles sans jugeotte, par des femmes, qui parfois, ne savent plus ce qu'elles veulent et ce qu'elles ne veulent pas.
J'avoue être souvent lasse du discours ambiant, ni féministe, ni féminin, dont mes conseurs se repaissent, à longueur de magazines infantilisants, de sondages sans fond, de recettes webesques gavées de clichés, et de potins acerbes devant la machine à café au boulot.
Oui, c'est assez consternant, cette propension des nanas de ma génération à l'agressivité et aux faux-fuyants, cette manière de rejeter la responsabilité des erreurs et errances amoureuses sur la gent masculine, sans jamais assumer de s'assumer, de s'affirmer, d'exister à part entière.
Les nanas me fatiguent.
Elles sont incapables, pour la plupart de celles qui m'entourent, de déguster une bonne bière, de rire aux blagues du professeur Choron, de se prendre de passion pour un match de foot, elles ont peur en voiture et ne conduisent presque jamais, Môsieur mari s'en charge.
Elles n'ont pas trop d'opinions politiques car "elles n'y comprennent rien" et qu'à table, il ne faut pas aborder de sujets qui "fâchent" et surtout " Il ne faut pas s'énerver comme ça Anaïs, tu es trop engagée".
Elles n'osent pas trop contester le chef en le regardant dans les yeux, sur le lieu de travail. Elles ne contestent pas non plus Môsieur Mari qui a toujours beaucoup trop de travail pour garder le gamin ou aller au ciné.
Elles ne sifflent pas dans les couloirs, elles ne sifflent pas non plus (avec deux doigts) dans les concerts, où elles ne vont d'ailleurs pas, sauter en trépignant et en hurlant. Si elles allaient aux concerts, elles resteraient dans les gradins (expérience vécue = concert qui fut donc très chiant pour moi).
Elles ne disent pas trop de gros mots ou alors elles disent "mercredi" pour dire "merde" ce que je trouve ridicule et puritain. Elles ne parlent pas de cul, non plus, ce que je trouve un peu tristounet.
Et souvent, je les écoute baver sur leur progéniture braillante et gigotante, échanger sur les crises de diarhée ou de coliques de leurs moutards, se refiler de bons tuyaux sur le fabuleux pédiatre ou le merveilleux traitement homéopathique...

Je les écoute aussi se plaindre de tous les efforts qu'exige cette contrainte qu'elles subissent avec dignité, car elles sont ainsi devenues des femmes, des vraies, puisque elles sont maintenant des mères responsables. Comme s'il fallait ce sacrifice de soi pour devenir respectable, honorable, considérée, en tant que femme...

Quand j'avais 15 ans, elles cherchaient à tout prix à sortir avec le seul mec (moche et con) de ma classe de 1ère A2, pour se prouver qu'elles étaient bien comme les autres.
Quand j'avais 22 ans, elles jouaient à la dînette dans les résidences universitaires du CROUSS avec le petit copain de service: elles faisaient la popote en rentrant de la fac et eux, ils descendaient les poubelles.
Quand j'ai eu 30 ans, elles ont fait des gniares après avoir fait un beau mariage sur caméscope, et elles ont continué à jouer leur petit rôle de femmes "bien", de femmes "convenables", de femmes "dans la norme".
Et elles continuent à faire jouer aussi leur petit rôle à leurs mecs, maris, copains, à les enfermer dans une petite case où tout est bien défini, la place de l'homme, la place de la femme, tous bien rangés comme sur des étagères du catalogue Ikéa.
Et comme ça, ensuite, dès que les hommes ont le dos tourné, elles peuvent se plaindre à leurs copines, mine de rien, en soupirant, avec un beau visage de femme dévouée qui endosse sans faillir le beau rôle qu'elle a signé devant le maire.

Bon, heureusement, qu'elles ne sont pas toutes comme ça, mais dans ma génération il y en a pas mal, et parfois, elles me prennent la tête car je trouve qu'elles n'ont pas toute la leur.
Elles sont hyper retranchées derrière les arguments de la maternité, sorte de ligne rouge infranchissable et qui justifie tout, et surtout qui justifie l'édiction d'un tas de règles, de contraintes et de lois, qui me semblent souvent absurdes.
Je regarde leurs mecs, et je vois des hommes sous contrôle: faut pas faire ci, faut pas manger ça, faut pas écouter la musique trop fort, faut pas trop boire, faut pas rouler trop vite, faut pas sauter avec le gamin sur le canapé car il va tomber et se faire mal, faut ranger ce qui traîne, faut aller chercher mon sac dans la voiture, faut pas trop passer de temps sur internet, faut mettre le meuble ici, faut aménager la salle de bain comme ça, faut pas regarder cette émission mais celle-là, et patati et patata. J'espère au moins qu'il prennent leur pied au pieu (Ooooooups ;-))...

Les femmes de ma génération, la plupart du temps, me pompent l'air avec leurs discussions creuses, et je les trouve pénibles avec leurs réponses toutes faites à tout.
Heureusement que je ne suis pas lesbienne, c'est un soulagment de pouvoir me dire que je peux faire ma vie avec un gars, les mecs étant beaucoup plus faciles à vivre que les nanas. [Ceci est de l'humour débile de dimanche soir]

Et à la fin de tout ça, je me dis, au fond, quelle est la place que ces nénettes de ma génération accordent aux hommes? Je me demande si elles se posent la question?
Honnêtement, je pense que sur la proportion de connards qui peuplent la planète, il y a dans le lot autant de femmes que d'hommes.
Les femmes devraient aller de l'avant et oser être d'abord des êtres humains avant que d'être des femmes, mais pour ça, il faut un peu user de son libre-arbitre, et cesser de prendre un faire-valoir pour qu'il nous dise qui l'on est. Je crois que cela permettrait aux hommes, pour ceux de ma génération en tous les cas, que je vois autour de moi, de trouver une vraie place, pas seulement un "rôle d'homme", mais une vraie place qui en fasse des vrais compagnons de route.

Cette réflexion, qui n'engage que moi, je la porte depuis plusieurs années, et j'ai la chance de bien m'entendre avec les hommes de manière générale.
Je m'interroge voilà.
Personnellement je n'ai rien à reprocher aux hommes, j'ai des raisons de ne pas apprécier telle ou telle personne, mais que ce soit un mec ou une nana ne change rien à la donne. Les femmes de mon âge, elles aiment bien mettre les mecs dans un grand sac, plutôt que d'avoir à faire la différence.

Je réfléchissais à tout ça, qui n'est pas très important au final, parce que cet après-midi, j'ai découvert ce blog, le blog du papa d'Elena. Et si tenir un blog peut servir à quelque chose, alors, la preuve en est faite.
Il y a des vrais papa, des vrais hommes, et ils ne se posent pas cette question-là: ils vont et portent dans leur coeur l'amour qui fait d'eux ce qu'ils sont.
A plus!

3 commentaires:

  1. oh je te rassure il y a des papas qui sont bien dans leur peau !

    leur épouse les laisse dire des bêtises sur internet et tout !

    le papa d'Elena son histoire a l'air plutôt triste tout de même

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  2. bon, comme je me sens concerné (déjà par le titre), je me manifeste.
    ensuite, ben, il y a des tâches partout, sinon, le monde serait bien tristounettement tranquille, monochrome, gris.
    c'est vrai que le "féminisme" ayant si bien œuvré, le MLH a du boulot sur la planche pour réhabilité l'homme, que dis-je, "L'HOMME" dans son rôle.
    sauf si on n'en a rien à foutre de tout ça, et moi, je n'en ai rien à foutre, j'assume pleinement !
    Bisous mesdames !!!

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  3. Merci messieurs :-D
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    Je sais bien que j'exprime un avis assez tranché et qui peut paraître totalement réducteur. Pourtant en l'écrivant, j'ai pensé à des moments précis et vécus, dans mon entourage.
    Observer comporte toujours le défaut de se poser en juge et en censeur... Après tout, chaque couple est unique et fonctionne selon des mécaniques (du coeur) qui n'ont absolument rien à voir avec un Code ou une Logique...
    Parfois je suis surprise c'est tout.
    Parce que la plupart du temps je n'y pense même pas, comme tu le dis, Philooo, je m'en fous.
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    Oui, Gaël, il y a des Mamas & Papas cools, j'en connais aussi, parmis mes meilleur(e)s ami(e)s, et ça me fait chaud au coeur, quand on est avec eux, tout est évident, tout est simple.
    L'histoire du papa d'Elena est certainement douloureuse. Je l'ai signalée, d'une part parce qu'elle m'a complètement bouleversée, et ensuite parce que je pense (et j'ai lu d'autres témoignages sur la toile) qu'il existe beaucoup de ces histoires de nos jours. Etre parents ce n'est pas évident, cela ne va pas toujours de soi... Je trouve ça aussi dur un père qui ne peut pas vivre sa paternité sereinement, qu'une mère privée de ses enfants.
    Y réfléchir peut être une bonne chose, en tant que femme (je parle pour moi), parce que prendre en compte le point de vue de l'autre, c'est facile à dire, pas si facile à vivre et à faire parfois.
    Voilà.

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