mardi 15 septembre 2009

Maux dits

"Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."
C'est peut-être aussi une petite phrase de ce type qui trottait dans la tête des einzatsgruppen nazis quand ils assassinaient à bout portant, dans des fosses communes, les populations juives des pays qu'ils envahissaient...
Voilà ce qui me trotte dans la tête depuis quelques jours.
Merci au Sinistre Hortefou de nous rappeler comment les glissements sémantiques et les saillies d'humour douteux favorisent la diffusion des idées racistes...
Merci à Fadela Amara d'achever de se discréditer en cautionnant des "regrets" dont la sincérité de pacotille ne trompe personne...
Merci à la droite de se montrer à nouveau sous son vrai jour, afin qu'on n'oublie pas ce qu'elle a pensé, ce qu'elle a fait, et ce qu'elle peut-être.
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Edit du 16/09 ce lien vers un article de Libé trouvé grâce à un ami est éclairant...

5 commentaires:

  1. Pas mal pour le Hortefou, je ne connaissais pas !

    Biz biz !

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  2. Salut Tommawack!
    J'appréhendais un peu les réactions à cet article, rédigé je l'avoue, sous le coup d'une impulsion de révolte, parce que je sais pertinemment qu'il y a des gens qui votent à droite ou qui appartiennent à l'UMP et qui sont en désaccord avec les propos tenus par ce minsitre ou plus globalement par la ligne directrice que suit le gouvernement.

    Mais d'un autre côté, j'en ai assez d'entendre dire que "gauche/droite" c'est du pareil au même et que les valeurs d'ouverture d'esprit et de tolérance par exemple ne sont pas l'apanage des "gens de gauche".

    Les gens de droite que j'ai eu le loisir de connaître, sans être forcément encartés dans un parti politique, avaient en commun une vision pragmatique de la vie, au ras des pâquerettes, une propention à compartimenter les gens, les moeurs, et exprimaient par leur attitude ou leurs propos la peur de la différence, la peur de l'autre.
    En outre ils étaient souvent autoritaires à l'excès, avec une tendance à être plus que bornés.

    Chacun est libre de penser comme il le veut de ce qu'est la gauche ou la droite. Nul n'est à l'abri de commettre une erreur, il n'y a pas de chevalier blanc sans tâche et de prince noir diabolique.

    Mais il n'en demeure pas moins que les politiques de droite ne sont pas des politiques sociales, que les gens de droite ont toujours défendu une vision autoritariste et hiérarchisée de la vie en société, que les idéologies de droite tiennent le plus souvent pour acquis qu'il y a des gens qui sont faits pour rester dans la merde et d'autres qui sont faits pour diriger les premiers et être servis d'eux, et que l'esprit de concurrence et de liberté d'entreprendre, ne fait que développer la capacité naturelle que nous possédons tous, à nous replier sur nous-mêmes de façon égoïste et individualiste, pour notre profit unique, sans nous intéresser à nos concitoyens.

    On m'argumente toujours que la pilule ou l'avortement ont été légiférés sous des gouvernements de droite, ou bien que la tyrannie de Staline était une dictature de gauche...
    Mais la loi en faveur de l'avortement a été imposée par les circontances sociales à un gouvernement qui ne pouvait pas faire autrement que de regarder en face ce qui se passait dans son pays, un peu comme c'est le cas aujourd'hui pour les suicides à France Télécom qui obligent l'Etat à intervenir pour gérer le problème et entendre les gens qui travaillent.
    Et les régimes de dictature communiste, qui selon moi, n'ont rien à voir avec les idéaux communistes de base, sont des régimes facistes, d'oppression de masse, d'atteinte aux droits de l'Homme et de restriction des liberté individuelles, aussi graves que d'autres dictatures dites "de droite"... Pour s'en convaincre il n'y a qu'à voir l'opprobre qui a été jetée sur les écrivains surréalistes français quand ils l'ont quitté, par le parti communiste!

    Je tenais à préciser ma pensée dans un commentaire.

    Et je suis contente que ce soit toi, qui aies commenté en premier et aussi de cette façon.
    J'avais peur que ce que j'ai écrit en réagissant à l'émission que je regardais hier soir soit mal compris.

    Des petites phrases comme celle du ministre, on sait très bien où elles conduisent, si on pousse leur logique jusqu'au bout de ce qui est sous-entendu derrière les mots et la "plaisanterie" douteuse...

    Et ça, c'est pour moi typique de la droite, qui feint toujours d'ignorer les réssurgences nauséabondes de ce que son idéologie a engendré dans l'Histoire, à force de vouloir classer les gens, compartimenter et soumettre les esprits, faire qu'il existe des personnes qui servent et d'autres qui en soient les maîtres.

    Non, ce n'est pas un gouvernement d'ouverture que nous avons en France, c'est un gouvernement de droite, de droite dure et pure, de droite "décomplexée", ne l'oublions pas, c'est à dire qui est prête à gommer les progrès sociaux et culturels du passé, pour revenir à un état primaire des relations humaines, où l'Homme est un loup pour l'Homme.

    Etre de droite ou être de gauche, non ce n'est pas, ce ne sera jamais la même chose.

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  3. Ben dis voir, ça c'est du commentaire, Anaïs. Je ne l'aurais pas écrit aussi bien.
    Oui, comme toi, je ne pense pas que la conscience de gauche soit soluble dans une action de droite, même si on est pragmatique et décomplexé. Sarko ne pratique pas l'ouverture, il asservit de petits arrivistes de gauche, du centre, de droite, d'extrême-droite... qui en sont tous réduits à aller à la soupe pour avoir le sentiment d'exister... Comme toi, je trouve que la pipolisation dont commence à être victime Fadela Amara lui fait perdre toute crédibilité.
    La phrase jetée par Hortefeu me fait penser à celle que disent les enfants, des atrocités telles, puis qui s'excusent en disant : Mais c'est pour rigoler...
    Non, comme toi, je crois que les gens de droite sont primaires, carrés, entiers, et ne manient jamais le second degré, quoiqu'ils puissent dire.
    Je confirme, pour avoir été très souvent dans les rues entre 72 et 75, que la loi sur le droit à l'avortement a été acquise sous la pression de la voix populaire, et que l'intelligence du Président d'alors lui a fait ne pas oublier l'électorat féminin qui l'a élu. Puis son isolement, ses réflexes de la droite la plus dure (n'oublions jamais Poniatowski), lui ont fait oublier son électorat progressiste au bénéfice de Mitterrand.
    Oui, être de gauche n'est pas être de droite, il y a un fossé entre nous...

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  4. Bjour tout le monde.

    Quand on est président d'un pays, ministre, employé du gouvernement, on n'est plus tout à fait une personne comme les autres. On se doit de montrer un "certain" exemple. Les blagues douteuses ou les phrases assassines non pas leur place dans ces bouches-là, mais avec un président qui ne sait pas se retenir, comment ses sbires pourraient-ils se reprocher quoi que ce soit ?
    En plus, ça prouve le manque de culture, de réparties, d'humour et donc, d'intelligence de ces connards… pardon, de ces gens-là !

    Pendant ce temps-là, la gauche patine dans la semoule : on vote quoi, aux prochaines élections ?

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  5. j'aime autant l'article que le commentaire long, très long mais pas trop long...

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